Puisque ça semble intéresser quelques-un (à mon grand étonnement ;) ), voici un petit article sur mon cheminement personnel:
Début novembre, à force de regarder
Shimizu Ken sortir un théière d'une simple motte de terre ,de
m'intéresser à la composante des terres que l'on emploie, de
commencer à dépenser des petites fortunes en théières et différents
gaiwan, tasses,j'ai décidé de troquer une année d'art martiaux en
une année d'art plastique .
J'ai pu trouver un cours de poterie qui
n'est pas réservé qu'au pensionné, car si c'est facile de trouver
un cours de poterie, cela est nettement plus difficile de trouver un
avec des horaires compatibles avec une personne qui travail à 1h50
de chez lui :D. La plupart se font en pleine semaine et en pleine
journée ce qui est incompatible avec mes horaires de travail.
Le travail de la poterie me permettra sans doute d'avancer dans ma recherche personnelle sur le thé, de
rajouter une corde à mon arc pour la compréhension des synergies
terres/formes/thés mais aussi de rajouter un peu d'art plastique
dans mon quotidien (en plus de la peinture acrylique sur
plaque/feuille pvc).L'objectif étant dès le départ orienté sur le
thé, je m'oriente vers la poterie au tour.
J’avoue que j'ai été assez piqué et
pris à mon propre jeu devant la richesse et le processus qu cela
demande, c'est à la fois simple et basique (on tripatouille de la
boue) tout en offrant une richesse et une complexité difficilement
assimilable en une fois (comme les cuissons, les emails, les terres,
les coups de main). J'y retrouve la richesse de l'apprentissage qui
se fait plus par empirisme et le besoin de se documenter de toutes
parts que j'ai avec le thés.
Comprendre le travail qu'il y a
derrière permet aussi de mieux apprécier les pièces déjà acquises
et avoir un regard critique sur nos précédents et futurs achats. Et
que dire du plaisir de déguster un breuvage dans sa propre création,
c'est un coté jubilatoire absolu ;). On comprends aussi mieux le
prix de certaines pièces lorsque l'on voit le coût en matière
première en énergie et le temps de travail qu'en on travail en mode
« pièces uniques » et pas avec des moules moules.
Actuellement ça me coûte moins cher d'acheter chez les chinois mes
tasses que de les faire moi même par exemple.D'ailleurs si vous êtes interesser par des pièces, je peux toujours vous en revendre pas trop cher pour alimenter mon étude et vider mes armoires :D
En janvier, je commence un cycle sur la
porcelaine à l'atelier , tout en continuant le grès chez moi (oui
j'ai mon propre tour de potier maintenant mais par contre je cherche
toujours un four d'occasion en bon état pas trop cher – si jamais
quelqu'un voit passer un bon plan ;) ). Je compte faire un peu de
raku mais je commence à avoir des craintes sur l’altération du gout
sur le thé avec ce type de cuisson.
Voici différentes étapes de mes
premières tasses/bols émaillés, aujourd'hui je centre déjà un
peu mieux mais je dois avouer que le coté un peu décentrer et pas
trop propre me plait bien.C'est assez dur de rendre en photo la couleur en environnement réelle mais bon voici les étapes :)
Pièces crues |
Après tournassage (le moment où on fait les pieds et affine la forme) |
Après la première cuisson, appellée biscuitage |
![]() |
Après une deuxième cuisson haute température + émaillage |
L'atelier ou je suis mes cours :
http://www.bleudecobalt.be/
Depuis que je suis arrivé au cours ma
prof à recommencé à travailler à la motte et sortir des petites
tasses de thés vu que je leur fait quelques dégustations de thés dans ma porcelaine. Je ferai des photos de son travail l'année
prochaine car c'est très sympa.